Une armée d’Ambassadeurs pour la Paix - Bonne lecture de l’art. 48

Publié le par Cheick Ahmadou Yacouba Sylla

A Marcoussis-Kléber, la rigueur de la science politique a pris du plomb dans l’aile lorsque Pierre Mazaud, le thuriféraire de la rébellion a réussi à introduire dans le marigot politique ivoirien la vogue du droit-théâtre. La confusion s’est emparée de notre pays et depuis lors nous allons de dérive en dérive. Après notre forum de la Réconciliation Nationale où nous avons vu le détail l’emporter sur l’essentiel, nous continuons la fête malgré le danger et le désordre ambiants.
Nous avons réussi à embastiller le temps alors qu’il ne nous réclamait qu’un peu de bon sens et de raison pour bâtir une stratégie intelligente.

Le Président de tous les Ivoiriens revenant de l’ONU déclare : « la guerre en Côte d’Ivoire est un cas d’école ». Il serait bon et utile de connaître le contenu moral de cette pédagogie

On nous a annoncé que « la guerre est finie » après la fête de la paix et le dîner grandiose qui a suivi. Et pourtant l’école ivoirienne n’a pas encore réussi à évacuer les conséquences néfastes de la rébellion. Et, paradoxe des paradoxes, le secrétaire général de l’ONU interpelle le président de la République et le premier Ministre sur le considérable retard accusé dans l’application de l’accord de Marcoussis-Faso. Au même moment il est impossible au Ministre de la Réconciliation Nationale de se rendre en zone rebelle…zone toujours armée où l’on feint d’ignorer la nécessité du désarmement ; les FDS continuent d’attendre leurs grades de chez l’autre ; préfets et sous préfets, la peur au ventre rejoignent leurs postes d’affectation en n’ayant d’autre planche de salut que le recours à Dieu ; Dans la quête de la  sérénité et pour soutenir leur estomac, ils n’ont rien d’autre que le stimulant divin.

La nuit de la réconciliation à l’hôtel Ivoire le 12 octobre 2007 achève de nous convaincre qu’il n’y a pas plus analphabète que celui qui ne sait lire les signes du temps des hommes, celui qui ignore gravement le temps de Dieu et qui ne sait que s’autocélébrer de façon désobligeante et inconvenante.

Que reste t-il à Monsieur Laurent Gbagbo Président de la République de Côte d’Ivoire que le scélérat Pierre Mazaud et sa connexion négrière ont déshabillé ? Le mensonge de la réconciliation ratée fait dire à une fraction de notre jeunesse que les attributs de « l’Ambassadeur de la paix » que le Ministre de la Réconciliation a fêté cette nuit là, suscite l’indignation, la frustration, la complaisance, fait penser à une manipulation de la lutte patriotique, à une mascarade au point que plane la menace de brûler le prix.

Le Président de tous les Ivoiriens gagnerait à restituer à la vertu réconciliation ses valeurs spirituelles de Renaissance vraie.

Et plus bizarre, d’éminents compatriotes, hommes de culture, de lettres et de communication se surprennent à repenser, voire à récuser l’article 48 de la constitution qui a permis à monsieur le président de la République d’oxygéner l’air des élections présidentielles après concertation avec son frère Thabo Mbeki et une large et profonde consultation du peuple ivoirien. Après cet amendement qui rend alors le référendum inutile, notre frère Alassane Dramane Ouattara retrouve la nationalité ivoirienne de droit et de fait ce qui rend sa candidature constitutionnelle.

Rien n’explique donc cette nouvelle frénésie de diatribes qui fait une fixation anxieuse sur la personne du frère Alassane Ouattara. Le fait de l’indexer à nouveau ramène de façon désobligeante la Côte d’Ivoire à la case de l’émotion radicale comme si le décret présidentiel n’avait été qu’un viol de la conscience collective de notre peuple. Nous ivoiriens nous devons du respect à nous-mêmes, c’est à dire qu’à cause du président de tous les ivoiriens, par ailleurs très respectueux de la vox  populi (voix du peuple), fondement de la démocratie, nous devons savoir raison garder et maîtriser nos émotions.

De grâce évitons à nos compatriotes électeurs une montée de mercure née de la suspicion, de la méfiance voire du rejet d’une candidature. Dire à haute voix, après avoir consulté sa boule de cristal « je serai président en 2008 » ne doit pas être pour nous source de désarrois intestinaux.
Le peuple ivoirien est un peuple de croyants. L’hospitalière terre africaine de Côte d’Ivoire a une pratique excellente de la Foi et de l’adoration du Divin, Station Majestueuse de Inch’Allah. Confortons-nous en cette grâce de la bienveillance des promesses heureuses

Grands frère Gaoussou OUATTARA, Samba DIARRA, ne faisions-nous pas dans "L’OSMOSE SPIRITUELLE" de INCH’ALLAH le 30 septembre 2000 la lecture d’un courrier mien, que votre sagesse a consigné dans un bloc hermétiquement fermé ? En INCH’ALLAH, je vous dis merci.

Gloire à Dieu
                                                                                                      Abidjan, le 18 octobre 2007

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